Revue de presse

Retour

Article de Presse – NOUVELLES LITTERAIRES.


MICHEL LANCIEN -GALERIE ENTREMONDE PARIS


Sculpteur, Michel LANCIEN, présente ses oeuvres à La Galerie Entremonde.


Il a choisi, de préférence le métal pour développer et restructurer dans l’espace ses sujets figuratifs : figures, visages isolés, poissons, entre autres. Sa matière est rugueuse, non polie ; il suggère les volumes par des surfaces parallèles disposées dans l’espace, créant ainsi des champs mouvants de volumes ouverts qui, suivant la perspective, semblent enfermer entre elles des masses bien définies.


C’est un art de magie, qui résout les contrastes dans l’unité plastique, résume et synthétise la diversité du réel dans un tout simple, sobre, vigoureux. La texture superficielle même du métal fait jouer les reflets et les lumières attirant et concentrant l’atmosphère environnante. Procédé ingénieux et original qui se dépasse pour affirmer un style personnel dont l’artiste possède l’entière maîtrise.


        ROBERT VRINAT.



Article de presse – LA DEPECHE DU MIDI


MICHEL LANCIEN – TEMOIN DES GRANDS SYMBOLES DE L’HOMME


Michel LANCIEN se défend de vouloir faire passer un message à travers ses sculptures. Il tente avant tout de transposer le plus fidèlement possible certaines de ses visions.


Armé d’un ciseau ou d’un fer à souder, il part en quête de formes et de volumes propres à exprimer ses perceptions profondes des choses essentielles de l’existence.


Ses sculptures mettent en valeur une attitude, un geste, un regard. Chevalier sans tête, tête sans corps, corps sans bras… autant de choses inachevées dans des œuvres achevées. On oublie l’ensemble pour ne retenir que le détail à saisir. Lourdeur d’un chevalier, rotondité d’une poitrine, énigme d’un visage que souligne les tons froids gris et bleu du métal.


LES GRANDS SYMBOLES DE L’HOMME.


Oiseau figé dans son vol, poissons desséchés, masques impassibles, hommes et femmes en attente de Godot, tout semble s’être arrêté dans cette marche du temps, pétrifié pour mieux témoigner de la précarité de l’existence. Le décor naturel apporte une dimension supplémentaire à l’isolement de ces êtres de métal, un peu à la façon des tableaux  du peintre surréaliste Paul Delvaux. Il y a également du Giacometti chez cet homme au corps élancé, terriblement seul dans sa solitude décharnée. Quant à l’oiseau ne rappelle-t-il pas celui de Braque au déclin de sa vie ? Vision de vie, mais aussi vision de mort dans ces œuvres de qualité qui ne font que confirmer les propos de Peyre de Mandiargues: « Il n’est sculpteur, en vérité, qui ne fasse penser à la mort ».

.





Article de presse  – LA DEPECHE DU MIDI


MICHEL LANCIEN -  EXPOSE AUX ACCACIAS


Avec la volonté d’en arriver à l’essence des choses, l’artiste nous invite à lire des « signes symboliques » qu’il a écrits dans l’espace. C’est la génération spontanée d’un autre univers, parallèle, jouant avec l’impromptu d’une ombre ou d’une lumière. C’est l’invitation à la poésie du plomb d’argent travaillé « d’arrache cœur » en des pleins et des déliés, de belles phrases dépouillées.


Michel Lancien suggère les volumes sans jamais les amener au bout de la nuit et de l’ennui figuratifs

.

Son œuvre pourra ressembler tout d’abord à quelques accouchements avant terme. Et puis, on comprendra que les vides sont cette impalpable dimension dramatique qui est en toute chose.

Ce que ne dévoile pas en matière chacune de ses créatures, elle le laisse deviner…De la même façon l’oiseau regarde en face un soleil absent. Alors ? Absences ésotériques ? Le fait est que Michel Lancien ne recherche que la vie, dans ce qu’elle a de mystérieux. Une virginité entourée – ou rongée ? de vides étranges, une fugue templière etc.. toujours ce témoignage d’une éternelle dualité : comme il y a le jour, il y a la nuit.


Comme il y a la matière, il y a le vide. Les travaux des savants physiciens tendent actuellement à démontrer que tout est vide, par-delà l’illusion matérielle. Alors ? les volumes épurés de Miche Lancien, contiennent peut-être une grande leçon, celle que seul un authentique créateur, un de ces héritiers insoumis de Caïn pouvait donner : donne le nécessaire et l’intuition du reste viendra de surcroît.

.

Une grande leçon que le philosophe Husserl n’eut sans doute pas désavouée puisque sa définition de la phénoménologie correspond à la conception sculpturale de Michel Lancien. Qu’on en juge : « Rien d’autre qu’une doctrine de l’essence à l’intérieur de l’intuition pure. –


       G.C.


Article de presse – MARIE FRANCE


UN SCULPTEUR POETE


Certains sont navigateurs solitaires, explorateurs, ou moines, Michel Lancien, lui, est sculpteur. Mais il est de la même race que ces chercheurs d’absolu : il a leur exigence, leur volonté tendue, leur persévérance

.

Pendant dix ans, il a travaillé en solitaire dans son atelier de l’Ariège ; le voici maintenant installé à Carcassonne mais c’est toujours la même recherche jamais satisfaite.


Il est arrivé en 1962 dans le Sud-Ouest, rentrant d’Algérie. Ce garçon solide et calme, né à Brest en 1935, a vécu en Bretagne jusqu’à 23 ans. Breton de bonne race il a gardé le goût des Celtes pour le rêve et l’imaginaire ; au pied de Montségur, il a découvert l’exigence cathare.


Michel Lancien travaille comme un poète : après une longue réflexion, un lent mûrissement, les formes apparaissent simples et belles : oiseaux dardés vers le ciel, poissons de toutes tailles, masques harmonieux dont les orbites vides fixent le spectateur. Ses guerriers combattent parfois sans tête, et ses chevaliers redressent leur mince silhouette sur leur monture amaigrie.


Ces œuvres riches et sensibles semblent parfois aplaties, réduites à deux plans parallèles très rapprochés ; elles suggèrent une épure sur feuille de papier. Ce sculpteur n’oublie pas la rigueur du dessin. Elles sont faites d’un matériau admirable : l’étain. Les reflets pâles de ce métal, ses aspérités de surface leur donnent une dimension supplémentaire. Doux, tendre, quasi soyeux, on a envie de le caresser, et il réagit merveilleusement à la lumière.

      

André Cognet


Article de presse – MIDI LIBRE


INFINI ET SOLITUDE DE L’HOMME. MICHEL LANCIEN


MICHEL LANCIEN : UNE ŒUVRE SORTIE DES MILLENAIRES :


Des années de recherche l’ont conduit de la Bretagne à Carcassonne, de la peinture à la sculpture, de la contrainte des Maîtres à la liberté de l’artiste. Il a donc cessé de peindre pour conquérir le volume dans un métal délaissé par beaucoup : l’étain.


UNE QUETE PERPETUELLE.

Michel LANCIEN tente simplement de mouler ses abstractions dans des masques figés ou des êtres décharnés, inachevés comme le sont ses visions et états d’âme.

Cette recherche est son aventure, une aventure dont il veut nous donner le goût , sans qu’aucun message ne vienne  altérer ses œuvres.


DES ANIMA UX POUR NATURE MORTE.

De l’idée qui  naît vers l’achèvement des formes et des volumes, il n’y a qu’une tension  pour façonner des oiseaux frappés dans leur vol, des carcasses de poissons oubliés et des statues qui ont une dignité toute grecque dans la tombée du drapé. Il y a quelque chose d’immobile et le poète pourrait s’écrier : « Oh temps suspend ton vol », comme si le métal n’avait pas d’âge et que le sculpteur s’était transformé en archéologue

.

POUR DES ŒUVRES SANS PAROLES.

L’environnement est presque aussi important que l’œuvre elle-même qui trouve sa vraie place parmi les éléments naturels : objets ou dépouilles de nulle part qui se fondent merveilleusement dans le sable, l’eau ou les pierres des fontaines.

Sculptures qu’un soleil brûlant ne semble pouvoir réchauffer , qu’un soleil mourant habille d’ombres énigmatiques.

Le créateur est à l’image de sa création : ignorant de toute convention, familier de l’étrange qui revêt des formes indéfinies, et silencieux devant les questions qui cherchent à déceler la signification d’un monde solitaire.

.

Article de presse – SUD-OUEST


MICHEL LANCIEN OU L’EPURATEUR RAISONNE.

L’art de Michel Lancien demeure formel, et son éthique rigoureuse est génératrice d’une esthétique dont l’unité est évidente, qu’il s’exprime par la peinture ou par la sculpture. L’ensemble qu’il présente à la galerie Alvarez a une valeur de démonstration et en a la rigueur.


Il y a de multiples façons de dépasser l’objet en le libérant une fois pour toutes des contingences de l’instant qui fut la préoccupation majeure de l’impressionnisme. On recompose l’objet avec ce qu’on sait en lui et non pas seulement avec ce qu’on voit. On ajoute, on accumule, on est plus réaliste que réel.

C’est la méthode des artistes dits naïfs, vrais ou faux. A l’inverse – et c’est plus intellectuel – on choisit parmi la masse d’éléments susceptibles d’aboutir à une œuvre d’art. Ils sont trop et de toute façon l’art est un choix. Il faut être courageux pour épurer sans concessions et s’enfermer dans deux dimensions lorsque la tentation est si grande de suggérer la troisième. Un tableau est une surface plane, etc… ne l’oublions jamais. La sculpture peut l’être aussi ou presque. Quand elle restitue le volume par un subtil graphisme qui est l’équivalent plastique des signes expressifs, si précieux en peinture.


Est-ce bien cela l’art de Michel Lancien ? …  Quoi qu’il en soit, cet artiste cherche passionnément et c’est passionnant. Il ne fait aucune concession aux idées reçues pour être lui-même. C’est sa force et sûrement une source de grande inquiétude. Il est un épurateur d’objets et il est sans pitié parce qu’il les aime trop pour les noyer dans les détails inexpressifs, donc superflus.


        Remy  AVIT




Retour